Le rapport -1- de Xavier DARCOS, ex-secrétaire d’Etat, devenu aujourd’hui Ministre de l’Education, démontre que le nouveau gouvernement tente de faire passer les principaux axes d’une nouvelle politique de l’Education Nationale en s’appuyant sur la lassitude et le désarroi des professeurs.
Les différentes politiques en matière éducative des gouvernements successifs n’ont engendré que :
- des réductions massives de postes,
- assorties le plus souvent de limitations du contenu des enseignements fondamentaux,
- mais aussi d’une baisse importante du pouvoir d’achat des enseignants.
Trop souvent le manque de considération, d’une grande partie de la population, à l’égard des enseignants, seuls face aux difficultés d’enseigner, a été accompagné d’un renvoi des responsabilités sur les professeurs, ce qui évitait d’avoir à répondre favorablement à leurs revendications légitimes, d’ailleurs plus pédagogiques que personnelles ( Cliquez pour avoir un exemple en la matière ! ).
Nos concitoyens étant très souvent largement désinformés, la démagogie populiste a pu reprendre le dessus : il a suffi qu’un futur ministre fasse semblant de reconnaître les bas niveaux de rémunération des enseignants et cette absence de reconnaissance dont ils étaient victimes, pour qu’une partie de la population souscrive à ses annonces.
Mais que l’on ne se trompe pas, les propositions de Xavier DARCOS ont le mérite de la clarté.
La gestion des établissements et des enseignants répond aux principes de la LOLF.
La réforme de la carte scolaire ne se fera dans ce cadre que pour des objectifs très précis.
La culture du résultat s’oppose à notre mission qui est de former la totalité d’une classe d’âge.
C’est pourquoi nous estimons que :
- les méthodes d’évaluation des enseignants,
- l’institution de primes à la performance,
ne doivent pas avoir de place dans l’Ecole publique et laïque de la République.
Le ministre Xavier DARCOS propose purement et simplement des outils qui correspondent tout à fait à une école en voie de privatisation, dont la gestion relève davantage de l’entreprise que du Service Public.
Les Français, qui ont la chance de disposer d’un véritable emploi, n’ont jamais souhaité majoritairement travailler plus, mais ils ont toujours exprimé la volonté de permettre à ceux qui en sont privés d’en trouver un.
En proposant de travailler plus pour gagner plus, en défiscalisant les charges sociales sur les heures supplémentaires, cadeau aux entreprises, le nouveau gouvernement s’engage dans une voie dangereuse pouvant réduire le dynamisme économique.
Espérons simplement que les Françaises et les Français ne seront pas obligés d’assurer des heures supplémentaires pour, un jour, pouvoir bénéficier de services qui n’auront de publics que le nom !
Ainsi, le Ministre Xavier DARCOS est dans la droite ligne de l’objectif gouvernemental :
- aucune proposition d’augmentation de traitement,
- mais des heures supplémentaires pour assurer les heures de travail qui deviendraient disponibles,
- du fait de la suppression massive des postes.
Tout cela en obérant les véritables charges de travail ou en les augmentant insidieusement, en considérant par exemple que les périodes où les élèves sont en entreprises doivent être rentabilisées par les enseignants, en les employant différemment !
Ce rapport purement comptable, et qui n’a par ailleurs aucun aspect pédagogique, traduit la volonté de bouleversement de notre école.
Le décodage sera difficile pour ceux qui ne sont pas au cœur du système ou qui se sont laissés convaincre par une désinformation permanente ( Cliquez pour avoir un exemple en la matière ! ).
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