La veille, la fédération avait rencontré François Bayrou, candidat de l'UDF à la présidentielle et ancien ministre de l'Education nationale.
Le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle "propose une négociation sur les salaires, les effectifs, le temps de travail et l'évaluation: ça sera source de problème s'il cherche à échanger les hausses de salaires contre une baisse d'effectifs", a détaillé M. Aschieri. "Il dit qu'il faut mettre tout dans la balance: cela peut avoir beaucoup de sens différents", a-t-il ajouté.
Estimant que M. Sarkozy avait une "logique très centrée sur les enseignants" et était "plus intéressé peut-être par leur situation que par le système éducatif", le responsable syndical a précisé ne pas "avoir découvert des choses plus inquiétantes que ce qu'on ne connaît déjà".
Il a cité parmi les "divergences" la politique des ZEP que M. Sarkozy veut réformer en "modifiant la manière d'attribuer les aides" après évaluation par établissement, tandis que la FSU souhaite une dotation sur critères sociaux des élèves.
De même, le ministre de l'Intérieur a suggéré que des cours de soutien scolaire soient pris en charge par "de jeunes retraités" qui amélioreraient leur retraite, contre l'avis de la FSU qui privilégierait les étudiants pour cette tache.
Une nouvelle réunion avec le candidat est prévue samedi afin d'"aborder d'autres thèmes comme la Fonction publique, la carte scolaire ou le projet de loi de prévention de la délinquance".
Pour M. Aschieri, avec M. Bayrou également, "il y a eu un vrai échange avec des arguments". Il a cependant tiqué sur quelques "zones d'ombre" de son programme, comme "la mixité en classe préparatoire qui ne doit pas faire oublier la question du premier cycle à l'université", ou encore la nécessité d'entrer en 6e en sachant lire et écrire qui pourrait signifier "un barrage" à la fin du CM2.
Plus généralement, le responsable syndical a ressenti, chez les deux candidats de droite mais aussi chez Ségolène Royal (PS), une attitude "très critique" vis-à-vis de l'action de l'actuel ministre de l'Education, Gilles de Robien.
Il a également souhaité que ceux-ci "expriment publiquement" leur intention d'abroger le décret Robien allongeant le temps de travail de certains enseignants et instaurant leur bivalence (enseignement de deux matières).
- Le premier arrêté définit "les modalités permettant à certaines catégories" d'enseignants de devenir "titulaires d'une mention complémentaire".
- Les deuxième et troisième arrêtés prévoient l'attribution d'une prime spécifique récompensant l'enseignement d'une seconde matière. La prime s'élève à 1 200 euros mensuels pour un enseignement de trois à six heures hebdomadaires, 1 500 euros au delà de six heures.
" Tous les moyens à l’Education "